vendredi 23 janvier 2009

Tiiiiilt !

Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas pointé le bout de son nez. Ou alors seulement de manière très superficielle et peu dangereuse pour ma bankroll...

Mais depuis quelques jours, ce fléau ne cesse de menacer mes sessions. Depuis que je joue sur la NL100 de Tower Gaming, bien que j'ai réussit à débloquer un peu mon jeu, l'énervement après seulement un ou deux bad beat est de retour. C'est pourtant un des points que j'avais réussit à améliorer ces derniers mois : ne pas s'en faire si mon adversaire m'inflige un bad beat sur un 80-20 ou sur un 70-30. Il fallait vraiment que j'en prenne pleins à la suite popur que mon énervement refasse surface. De plus, je ne partait pas forcément dans un tilt dévastateur après ça.

Mais il y a peu, après seulement 2 ou 3 bad beats sur la NL100 (KK pêtés 2 fois respectivement par AKo et AQo à tapis preflop pour 150-200 bb de stack effectif), je me suis énervé et je suis parti en tilt. J'ai perdu 2 caves pratiquement coup sur coup juste après ça. Et perdre 2 caves sur un tilt complet, ça ne m'était pas arrivé depuis un bon moment !
En voyant que je devenait nerveux beaucoup plus facilement qu'auparavant, j'ai tenté de trouver des explications. Je me suis remis en quastion et il me paraît maintenant évident que c'est lié à ma gestion de bankroll. Par manque de tables ouverte sur la NL50 du réseau ongame, je m'aventure très souvent sur la NL100. Mais je n'ai pas la bankroll suffisante pour absorber la variace sur ces tables. Du coup, les bad beats font beaucoup plus de dégâts sur la bankroll.

Par exemple, imaginons que je joue sur la NL50 avec environ 3000$ de BR (60 caves). Imaginons que je perde un un bad beat à 200bb (100$), suivit d'un autre bad beat à 100bb (50$). Je me retrouve en tilt et je perd 3 caves de plus (150$). Je perd 6 caves soit 300$, celà représente quand même 10% de ma bankroll mais ça reste raisonnable. Recalculons la même chose en jouant sur la NL100 au lieu de la NL50. résultat : perte de 600$ (6 caves de NL100 soit 12 caves de NL50) : 20% de ma bankroll. Celà devient plus problématique.

La raison de ma frustration, de mon énervement et de mon tilt est dirrectement lié au pourcentage de ma bankroll que je perd sur un bad beat. Je dois donc absolument revenir sur la NL50 (même si je dois parfois revenir sur PS s'il n'y a pas de place sur TG) et ne monter sur la NL100 que lorsque j'aurais une bankroll adéquate (6000$ soit 60 caves).
Je pourrais alors continuer à seulement esquisser un petit sourrir lorque le donk en face de moi m'inflige un one-outer...

mercredi 21 janvier 2009

Poker Tells

Poker Tells est un livre écrit par Joe Navarro, un ancien agent du FBI. Les chapitres du livre sont régulièrement alimentés par des petits articles de Phil Hellmuth qui travail régulièrement avec Joe Navarro pour affiner ses lectures à la table de Poker.
Dans cet ouvrage, l'auteur explique comment il arrive à mettre en pratique les techniques d'interrogatoire au FBI à la table de Poker. Il explique comment le cerveau humain fonctionne et comment certaines émotions parviennent à transparaître physiquement. Il suffit ensuite de savoir les déchiffrer.



Le livre est donc très intéressant pour améliorer ses performances en Poker "live". Malheureusement, je trouve ce livre plutôt mal écrit. Le style littéraire utilisé n'est pas agréable et je me suis surpris à compter les pages qu'il me restait à lire pour avoir finit cet ouvrage. Bref, ce n'est pas du tout un livre qui "se lit tout seul", malgré la présence de nombreuses photos illustrant les différents 'tells' décrits tout au long du livre.

Ceci dit, les concepts que j'ai appris dans ce livre m'ont déjà aidé plusieurs fois en tournois privés ou au casino.

Pour conclure, je dirais que ce livre est utile mais le lire ne sera pas une partie de plaisir.

mardi 13 janvier 2009

Tout arrive...

Depuis un petit bout de temps, je tente régulièrement un "shot" à la NL100 Head's Up de PokerStars. Jusqu'à présent, la quasi-totalité de ces essais se sont soldés par de cuisants revers (encore 2 caves perdues ce mois-ci sur la NL100 de PS).

Mais hier, j'ai enfin réussit à conjurer le sors. Je teste pour la première fois une nouvelle room après un transfert de fond tout frais en provenance de PokerStars. Je joue sur Tower Gamming (grâce à une bonne offre de rakeback) sur le réseau OnGame (idem Winamax). Je m'installe rapidement sur une NL50 HU pour tâter le terrain et je commence à gagner quelques précieux $. J'en gagne 150 assez rapidement et je décide d'aller directement tâter la NL100, histoire de voir si quelques poissons y nagent paisiblement. Je commence ni bien ni mal, avec pas mal de variation pour une légère perte au bout de quelques tables jouées. Je me prend quand même pas mal de hit n' run bien dégueulasses pour le peu d'adversaires rencontrés.

Puis, je vais ouvrir cette dernière table face à un adversaire particulier. Dès le début de session, je joue un coup qui va me conforter dans mon idée de persévérer un petit peu sur cette limite. Je perd ce coup mais je sais que si mon adversaire reste à table, je vais me faire pas mal d'argent.
Voici le coup en question : http://www.pokerhand.org/?3706000
Ce gars envoi tapis au flop avec ATo (sans tirage) après un re-raise sur son continuation bet. Juste après cette main, j'ai prié pour qu'il ne se lève pas de si tôt. Et il ne l'a pas fait. J'ai continué le HU en grappillant patiemment $ après $, en prenant son tapis à plusieurs reprises, en infligeant un méchant suckout avec TT conrte JJ (je fait quinte), en gagnant un coin flip à 200BB peu de temps après, en passant par une phase de tapis effectif à 300BB deep (suite à un bluff qui n'est pas passé sur un énorme pot), etc...

Je me retrouve donc finalement avec 788$ dans mon tapis au moment où je décide de ne jouer plus que 3 boutons avant de me lever. Je joue le premier, rien d'intéressant. Sur mon deuxième bouton (je rappelle que c'est donc mon avant-avant-dernière main), je reçoit AQo. Voici le déroulement du coup : http://www.pokerhand.org/?3705975
Et voilà, juste avant de me lever, je me fait suckout. Bref, pas de quoi crier au scandale vu la réussite que j'ai eut un peu plus tôt, mais merde, ça fait quand même chier de prendre ça juste avant de me lever.

Je termine finalement la session sur un gain de 384$, soit presque 4 caves de gain.


La session en question...

Ma réussite n'est pas seulement due à cet adversaire. En effet, j'ai remarqué que malgré une adaptation difficile à cette nouvelle interface, j'étais beaucoup plus à l'aise sur cette NL100 que sur celle de PokerStars. Je pense que lors de mes shots précédents sur PS, le fait que je joue des montants non habituels (le double de ce que je joue d'habitude) provoqué un certain blocage, un certain "scared money"... Je ne saurais pas trouver l'explication exacte (changement d'interface ?) mais j''étais beaucoup plus libéré sur cette room. Je n'avais pas peur d'envoyer des montants que j'aurais eut du mal à envoyer sur PS. Même lors de la phase de jeu à 300BB deep qui était très agressive (4bet preflop assez fréquent) ne m'a pas vraiment gêné.

Maintenant, j'ai une grosse envie de continuer à grinder le NL100... Mais je ne dois pas oublier que je n'ai pas une bankroll suffisante pour jouer dessus.

samedi 10 janvier 2009

Vidéo commentée.

Depuis ma première vidéo commentée, je me suis plusieurs fois essayé à produire des vidéos commentées un peu plus sérieuses. Mais ce sont des vidéos que je ne publie pas car j'ai vraiment peur de donner trop d'indications sur mon jeu, surtout en HU. Il serait en effet très facile pour un joueur expérimenté de regarder la vidéo, de cerner ma façon de jouer pour venir m'affronter sur une table. Je garde donc ces vidéos dans un cercle très fermé.

La vidéo que j'ai décidé de publier est une vidéo plutôt amusante. Aucune réelle stratégie HU y est développée car je joue face à un gros fish qui se recave tout le temps et effectue des mises disproportionnées à longueur de temps. Le jeu devient donc facile et très lucratif.

Savourez.

mardi 6 janvier 2009

Laydowns...

"Ce que je n'ai pas mis au milieu, je ne l'ai pas perdu". Citation prononcée par Matt Damon dans le film "Les Joueurs".

Je suis confronté à un problème assez récurent lors de mes sessions au casino d'Uriage. J'ai énormément de mal à faire des laydowns qui sont pourtant parfois évidents. Je perd énormément d'argent dans ces pots où je refuse de coucher ma main.

Exemple.
Le premier janvier, je me retrouve dans une de ces situations. La table est très flambeuse et les relances préflop sont chères et souvent très suivies. Je me retrouve avec en milieu de parole et je relance à 34€ après quelques limpers. Ce montant semble correspondre à ce qu'il faut pour n'avoir qu'un ou deux payeurs ce soir là. Mais malheureusement, 4 joueurs décident d'aller voir le flop qui arrive ainsi : . Des checks en début de parole, un joueur assez flambeur et ultra chattard ce soirs là (+ de 2000€ de tapis) donk-bet à 100€ (dans un pot d'environ 170€), je call et mon voisin (un fish) de gauche envoi le tapis poour 300€. Les autres se couchent, le chattard de droite se couche également et je dois décider si je veux payer 200€ pour un pot qui en fait 670. Une cote de 3.35:1 (3.18:1 si on prend le rake en compte). Je pense qu'ici, c'est un fold "facile" malgré une côte alléchante car je dois gagner le coup une fois sur 4 pour être EV+. Or dans cette situation, je suis sûr à plus de 90% que mon adversaire à un 10 car :
- c'est un fish peu bluffeur, il est incapable de monter un bluff sophistiqué ici.
- il n'enverra le tapis que très rarement une PP en main (ou un 4).
Mais voilà, la côte du pot, mon dégoût de devoir jeter cette main, une l'habitude du CG Head's Up sur internet, etc... Tous ces facteurs vont faire que je vais quand même payer. Je perd évidemment le coup face à .

L'influence du Head's-Up.
Dans tous ces pots que je joue et où je ne parviens pas à prendre la bonne décision, je pense que le fait que je joue beaucoup en Cash Game Head's Up sur internet a beaucoup d'influence. En effet, avec un cote pareil, je ne coucherais que très très rarement les as sur un flop comme celui-ci. Mais la situation n'est pas la même en HU. Les bluffs sont plus fréquents, une pocket paire est beaucoup plus probable, etc...
Donc le fait que dans une situation similaire (qui n'a en réalité rien de similaire) je call sans trop d'hésitation en Head's Up m'a forcément influencé à la table à Uriage.

Et pourtant...
Le plus étonnant, c'est qu'à un moment de mon évolution dans le monde du Poker, j'étais presque devenu un spécialiste du laydown. Je jouais du coup trop weak en attendant la situation parfaite, un risque minimal pour payer. Je faisais alors de mauvais laydowns (même s'ils pouvaient s'avérer bons sur le moment). Une des raisons pour lesquels j'effectuais ces laydowns étaient de flatter mon ego. En effet, je montrais mon jeu face up, non pas pour me créer une image de nit que je pouvais exploiter par la suite, mais pour "me la péter" parce que c'est toujours impressionnant de montrer à quel point on a lu le jeu.
Mais je me suis vite rendu compte que c'est une très mauvaise chose. Déjà parce que je montre mon jeu, je donne énormément d'informations sur ma façon de jouer avec ce dernier. Ensuite, je n'ai aucun plan pour utiliser l'information que j'ai donné plus tard dans la partie. Enfin, parce qu'une parti de ma décision a été prise par mon ego et non par ma raison.
Montrer un grand laydown pourrait avoir du sens s'il ne répond pas à un besoin de flatterie de la part de son ego, et si le fait de montrer ses cartes répond à un plan minutieusement préparé. Par exemple, donner l'image d'un joueur ultra-nit pour parvenir à bluffer plus facilement par le suite.

Et maintenant ?
Je dois absolument travailler ce coté là. Je dois trouver le juste milieu entre payer tout et n'importe quoi parce qu'on a une grosse main même si on se sent battu, et faire des laydonws systématiques si je me sens battu.
La seule solution serait de continuer à essayer de prendre des décisions en utilisant strictement les éléments de jeu à ma disposition : ma lecture de la range adverse, la côte du pot, les tells, etc... Tout ça en me plongeant bien dans un univers de CG Full Ring. Plus facile à dire qu'à faire...

Pour la petite histoire, cette session s'est finalement soldé par une lourde perte de plus de 1100€. Il s'agit là de ma plus grosse perte en une seule fois à Uriage. J'ai volontairement violé ma règle de "stop-loss" que je me fixe habituellement car la table était très très belle (pas mal de fishs fortunés et une table très généreuse). Malgré la lourde perte au final, je ne le regrette pas.
L'année commence bien !